Le sang du temps, thriller de Maxime Chattam

Publié le par les-critiques-de-yuyine

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/6/3/5/9782266167536.jpg> Le livre: Le sang du temps de Maxime Chattam, Edition Michel Lafon, 2005, 466pages (en version Pocket), 7€60.

 

> Le pitch: Paris 2005. Détentrice d'un secret d'Etat, menacée de mort, Marion doit fuir au plus vite. Prise en charge par la DST, elle est conduite en secret au Mont-Saint-Michel. Le Caire, 1928. Le détective Matheson consigne dans son journal les détails d'une enquête particulièrement sordide: des cadavres d'enfants atrocement mutilés sont retrouvés dans les faubourgs du Caire. Rapidement, la rumeur se propage: une goule, créature démoniaque, serait à l'origine de ces meurtres. Mais Matheson refuse de croire à la piste surnaturelle.

A première vue, rien de commun entre ces deux époques. Et pourtant... La vérité se cache dans ces pages. Saurez-vous la retrouver?

 

> Envoûtant et terriblement frustrant! Commençons par son aspect envoûtant si vous le voulez bien. Maxime Chattam m'avait déjà prouvé qu'il savait comment tenir en haleine son lecteur. Ici, non seulement il manie le suspens de ces deux histoires parallèles avec brio, mais il nous happe totalement, nous rendant nous-mêmes acteurs du récit. Et c'est ce qui m'a enchanté en lisant ce livre. Je me suis sentie impliquée, embarquée, sentant presque les odeurs du Caire ou le vent du Mont-Saint-Michel. J'ajouterai à cela que l'auteur donne un très bon conseil en préface concernant des musiques à écouter pendant la lecture. Effet garanti en tout cas pour les parties concernant Marion (La Passion de Peter Gabriel est parfois trop en décalage, notamment dans les échanges entre Matheson et Keoraz, à mon goût).

Même si le début manque d'élan et de finesse, on se laisse rapidement attrapé par ce roman dès lors que l'histoire du Caire apparaît. En y réfléchissant, les "aventures" de Marion semblent bien fades à côté du récit de Matheson mais elles sont finalement la base de l'ensemble, entraînant des réflexions et illustrant le rôle même du lecteur que nous sommes. Les deux récits en "passerelle" sont parfaitement maîtrisés en ce qui concerne le maniement du suspens et la retranscription des émotions et ressentis. L'ambiance angoissante de l'ensemble nous enveloppe au fur et à mesure de la lecture, nous rendant, tout simplement, accroc à ses pages. S'en détacher devient aussi difficile que ça l'est pour Marion et son journal.

La fin peut paraître bâclée, bien qu'elle me semble, au contraire, longuement réfléchie. On ne peut pas dire, par contre, qu'elle n'est pas frustrante. Nous laissant sur une énigme, Maxime Chattam joue avec nous comme il se joue de Marion. "Le vérité se cache dans ces pages. Saurez-vous la retrouver?" Pour ma part, j'ai quelques pistes mais je vais prendre grand plaisir à creuser le tout! Pour une fois que le lecteur n'est pas seulement passif... Merci beaucoup à Célie de m'avoir offert ce livre. Ma curiosité et mon amour des énigmes sont comblés! (D'ailleurs, entre nous, avant même que Marion ait trouvé la solution à son énigme je l'avais trouvé :D !)

Publié dans Littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article