"Millenium: Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (The girl with the dragon tattoo)" de David Fincher

Publié le par les-critiques-de-yuyine

 

 

 

Adaptation du premier tome éponyme de la trilogie Millenium de Stieg Larsson paru en 2006, ce film fait suite à la sortie, en 2009, d'un autre long-métrage, suédois celui-là, qui s'inspirait de ces best-sellers: Millenium, le film. La version américaine de Fincher est sortie sur les écrans le 18 janvier 2012.

 

Millenium---Les-hommes-qui-n-aimaient-pas-les-femmes.jpg> La fiche du film:

Réalisateur: David Fincher (Zodiac; L'étrange histoire de Benjamin Button; The social network ...)

Scénariste: Steven Zaillian

Acteurs principaux: Daniel Craig (Quantum of Solace ; Les insurgés), Rooney Mara (The social network), Christopher Plummer (Man in the chair), Stellan Skarsgard (Melancholia), Yorick Van Wageningen (Le nouveau monde) 

 

> Synopsis (by Allociné):

Mikael Blomkvist, brillant journaliste d’investigation, est engagé par un des plus puissants industriels de Suède, Henrik Vanger, pour enquêter sur la disparition de sa nièce, Harriet, survenue des années auparavant. Vanger est convaincu qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille.
Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais enquêtrice exceptionnelle, est chargée de se renseigner sur Blomkvist, ce qui va finalement la conduire à travailler avec lui.
Entre la jeune femme perturbée qui se méfie de tout le monde et le journaliste tenace, un lien de confiance fragile va se nouer tandis qu’ils suivent la piste de plusieurs meurtres. Ils se retrouvent bientôt plongés au cœur des secrets et des haines familiales, des scandales financiers et des crimes les plus barbares…

 

> Noir, envoûtant bref Fincher-isée! Voilà ce que je dirai de cette version par rapport à la première adaptation qui avait été faîte par Niels Arden Oplev en 2009. L'ambiance sombre, mystérieuse et oppressante est ici parfaitement retranscrite et ce dès le générique d'ouverture. Parlons-en justement, parce qu'il mérite qu'on s'y attarde quelque peu. Original, complètement enivrant, sensuel et noir, cruel et beau. Voilà un générique d'ouverture digne de ce nom qui nous plonge directement dans l'environnement glauque du film. Ensuite, c'est l'ambiance sonore qui donne à l'ensemble son côté intriguant et dérangeant. C'est vraiment le point le plus important pour ce qui est de différencier les deux versions de l'histoire. Le film suédois, quoique fidèle au livre, manquait de cette bande-son qui emporte le spectateur dans le Suède angoissante des Vanger. C'est ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas sur la version de Fincher qui dure pourtant pas moins de 2h40. Il n'y a pas de lenteurs, pas d'arrêts, justement grâce à cette ambiance sonore.

affiche.jpgVis à vis de l'histoire par contre, la version américaine ne dévie pas vraiment de la version suédoise. Et c'est très ennuyeux quand on a déjà vu cette autre adaptation. On y retrouve les mêmes enchaînements, parfois les mêmes plans et surtout les mêmes façons de dévoiler les choses... Je regrette cependant des petits détails que j'appréciais dans l'ancienne version (comme Lisbeth petite devant son père en feu). De même, la fin de la version suédoise est pour moi mieux réussi que celle-ci, qui est un peu décevante et s'écarte un peu plus du livre à tort. Donc, forcément, malgré la façon magistrale dont le film a été fait et l'ambiance complètement transformée, n'importe qui ayant vu le film suédois, sera un peu déçu et blasé de revivre exactement les mêmes scènes.

[Affiche de la version suédoise]

Parlons tout de même des acteurs. Daniel Craig qui interprète le journaliste Mikael Blomkvist, n'excelle pas vraiment dans son rôle. Par contre, Rooney Mara (Lisbeth), qui joue ici son premier grand rôle, est magistrale. Sans nul doute que cette actrice sera à suivre. Son jeu est parfait, ses regards intenses et son imprégnation du rôle torturé et complexe de la jeune Lisbeth est totale. C'est une raison pour préférer la version américaine, en plus de l'ambiance, même si je n'ai rien contre l'ancienne interprète Noomi Rapace (même si elle était un peu trop en décalage sur ce rôle).

 

En bref, rien de nouveau niveau enchaînement dans le scénario par rapport à 2009 mais une ambiance oppressante plus juste, une vitesse du film plus accentuée et une Lisbeth parfaite. Fincher a réussi son pari de faire un film de 2h40 où l'on ne s'ennuie pas.

 

> Bande-annonce:


 

Publié dans Cinéma

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