"Cosmopolis" de David Cronenberg

Publié le par les-critiques-de-yuyine

 

Adaptation du roman éponyme de Don DeLillo paru en 2003, ce film revenu bredouille du Festival de Cannes 2012 où il était en compétition officielle est sorti dans les salles de cinéma le 25 mai dernier.

 

Comopolis-Affiche-USA-2.jpg> La fiche du film:

Réalisateur & scénariste: David Cronenberg (A History of violence ; Les promesses de l'ombre ; A dangerous method)

Producteurs: Paulo Branco & Martin Katz

Acteurs principaux: Robert Pattinson (De l'eau pour les éléphants ; Remember me), Paul Giamatti (Le sang des templiers ; Les marches du pouvoir), Sarah Gadon (A dangerous method), Kevin Durand (Real Steel ; Robin des bois), ... 

 

> Synopsis (by Allociné):

Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

 

> Perturbant, inaccessible et désespérément ennuyeux. C'est le bien piètre constat que je ferai du dernier Cronenberg. Il signe ici, sans aucun doute, son plus mauvais long-métrage. Ce quasi huis-clos en limousine aurait pu utiliser l'originalité de sa mise en scène comme un avantage. Mais au lieu de cela, le film s'enlise dans des dialogues interminables et incompréhensibles. Alors on s'acharne à saisir le sens des propos tenus sans y parvenir, comprenant malgré tout que derrière ces lignes se trouvent parfois un double-sens qui est, pour le coup, difficilement déchiffrable face à tant d'opacité dans les échanges entre protagonistes.

Etonnante fable sur la fin d'un système monétaire en parallèle avec la chute d'un homme dont l'univers s'effondre et le plonge dans une autodestruction malsaine, Cosmopolis est une histoire originale et futuriste pessimiste sur l'avenir de nos sociétés. La violence et la froideur de ce long-métrage sont omniprésentes, renforçant le sentiment de chaos et la tension dans chaque scène jusqu'à un final stressant (mais frustrant!). Le parallèle entre le long déambulement de cette limousine dans un chaos de plus en plus prononcé avec la chute de tout le capitalisme est très intéressant. Mais alors, pourquoi gâcher cette base captivante par des discours aussi ennuyeux?! Tous ces points auraient pu faire de Cosmopolis un grand film mais le rythme répétitif des blablas incessants tue l'ensemble. Parlons des acteurs, ou plutôt de l'acteur Robert Pattinson sur qui l'ensemble du film repose. Etonnant dans sa façon de jouer et prouvant qu'il est capable d'être plus qu'un sex-symbol pour midinettes, le jeune homme a pris le pari audacieux d'assumer un rôle complexe, aux antipodes de ce que l'on connaît de lui. Malgré tout, j'aurai préféré un acteur plus... virile pour ce rôle.

 

 

En bref, Cosmopolis est sans doute trop audacieux et trop perché pour être apprécié à sa juste valeur. Dérangeant et perturbant, violent et incompréhensibles, il perdra les faveurs de plus d'un spectateur. Espérons pour Cronenberg que, tout comme le livre, l'accueil glacial du public au début finisse par des clameurs enthousiastes au final.

 

> Bande-annonce:


 

 



Publié dans Cinéma

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